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Le créateur de la race est le pasteur John Russell (1795-1883), dit Jack Russell.

Au cours de la deuxième moitié du XVIII siècle, il s'était fait connaître comme éleveur d'une des meilleures lignées de Fox Terriers au Devonshire, en Angleterre.

Le pasteur John Russell est un véritable passionné de chasse et de cynophilie. En ce qui concerne le Jack, il souhaitait obtenir un chien qui se faufile aisément dans les terriers. Les caractéristiques recherchées renvoient toutes à ce type de chasse : couleur, constitution, caractère, intelligence... Le corps est compact et bien proportionné, avec des épaules bien formées, les pattes droites et le plus important, une poitrine ramassée (qui doit pouvoir être enserrée aisément dans 2 mains de taille normale, sur la partie la plus large, derrière les épaules.). L'objectif général du pasteur était l'obtention du chien idéal pour chasser le renard.

Il fut en mesure de commencer sa sélection grâce à sa rencontre avec une petite chienne terrier appelée Trump. Celle-ci correspondait tellement à l'idée de ce que devait être son chien idéal, qu'il fit le siège de son propriétaire jusqu'à ce que ce dernier accepte enfin de lui céder. Trump était une chienne petite, blanche, avec des tâches marron sur la tête et à la base de la queue.

Ainsi commença la grande histoire du Russell Terrier, pour le plus grand bonheur de tous les amateurs de la race...

Actuellement, en Europe continentale, mais aussi en Australie et aux Etats-Unis, la race a 2 variétés :

  • Le Jack Russell Terrier, de 25 à 30 cm

  • Le Parson Russell Terrier, de 31 à 38 cm

En Angleterre, seuls les Parsons Russell Terriers sont reconnus officiellement.

Au total, 2 standards pour 2 validités d'une même race, seulement séparés par leur taille. La frontière est fixée à 31 cm mais elle partage le même attavisme de chasse.

En exposition, les petites tailles et les grandes tailles sont jugées séparément.

(sources: voir bibliographie)

Avant de décider d’adopter un compagnon, il est fortement conseillé de se renseigner sur le caractère prédominant de la race. C’est ce que nous avons fait, en particulier à l’aide d’une bibliographie spécialisée, auprès d’éleveurs (véritablement amoureux de la race et qui ne se lassent pas de parler de leurs chiens) et du club du Jack Russell dont nous citons ci-après quelques conseils qui ont été déterminants dans notre choix. Nous avons 3 jeunes enfants et l’adoption d’animaux de compagnie ne devait donc représenter aucun danger pour eux. C’était une priorité absolue ! C’est un choix que nous ne regrettons pas depuis bientôt 3 ans, et la famille continue de s’agrandir pour le bonheur de chacun. Le Jack Russell est un chien fier, hardi et énergique. Très fidèle et intelligent, sa première qualité est sa capacité de travail, suivie immédiatement par d’indéniables qualités de compagnon.

La Socialisation.

Le Jack Russell Terrier, comme tous les autres chiens, est un carnivore domestique. Cette définition vétérinaire rébarbative, résume tout de même bien le caractère originel du chien : prédateur et ami de l'homme. Cette amitié, source de plaisir et de bonheur est innée chez le chien et en particulier chez le Jack Russell Terrier, mais elle doit être « canalisée » et « balisée ».

La propreté.

C'est sans doute la première difficulté que vous allez rencontrer dans l'éducation de votre chiot. Il arrive chez vous à l'âge de deux ou trois mois après un voyage souvent long, quelquefois pénible, qui représente sa première expérience solitaire loin de sa mère et du chenil de son enfance. Il a le droit d'être complètement désorienté.
Et pourtant, s'il est bien né, en quelques minutes il frétille de la queue, se précipite sur toutes chaussures qui bougent dans la maison, se trouve très vite chez lui et fait pipi sur le beau tapis chinois du salon... Pour beaucoup de nouveaux propriétaires, cette première expérience (et les futures) risque d'être rébarbative et décourageante. Pour les autres, déjà expérimentés en la matière, et qui ont choisi de prendre un autre chien, elle est banale et fait partie des petits inconvénients du statut de propriétaire de chien.

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Quels conseils peut-on donner dans ce domaine ?

Il faut apprendre au chiot à faire « pipi », et le reste bien sûr, en dehors de la maison. Pour cela, il faut lui créer des réflexes conditionnés à des heures fixes, assez souvent au début et deux à trois fois par jour plus tard. Si son éleveur l'a déjà conditionné à faire ses besoins sur des journaux étalés, il faut continuer cette excellente habitude. Après un repas, pensez à toujours sortir le chiot dont le remplissage abdominal (souvent important) crée un besoin impérieux. Si possible, l'environnement doit toujours être le même (herbe, graviers).

Et la nuit, doit-il se glisser sous votre couette ? Quand il est adulte et pour quelques raisons exceptionnelles, il peut de temps en temps partager votre chambre. Chiot jamais ! Il doit apprendre la solitude nocturne dans une pièce, toujours la même et de préférence carrelée. Une excellente méthode consiste à l'enfermer pour la nuit dans un Vari-Kennel. Très vite, cette petite boîte devient « sa niche » où il aime spontanément dormir dans la journée, à l'abri de l'environnement familial. L'apprentissage du Vari-Kennel est facile. Au début, le chiot pleure... Ne cédez pas à la tentation ! En quelques nuits, il devient sage.

Plus tard, en voyage, à la chasse, dans la voiture, le Vari-Kennel vous rend de grands services. Votre voiture reste propre et votre Jack Russell Terrier trépigne de joie en vous voyant embarquer la boîte dans l'auto. Vous avez créé un réflexe conditionné de balade ou de chasse.

Chez l'éleveur ou le propriétaire de plusieurs chiens, le problème peut être différent. Le chiot peut vivre avec sa mère plus longtemps, même si il est sevré. Il peut très vite avoir l'expérience du chenil où il n'a pas la nécessité d'être propre. C'est à ce moment qu'il faut commencer le conditionnement à l'aide de journaux. Mais cela ne suffit pas ! Le chiot, pour être sociabilisé, doit faire des séjours à la maison comme son compagnon citadin. Ceci est capital pour l'apprentissage de sa vie relationnelle avec l'homme. Un chien qui reste confiné au chenil, sans véritable contact affectif humain risque de rester psychiquement handicapé.

Le dressage

Il peut être que progressif et lent pendant toute la croissance du chien. De cette façon, il s'effectue facilement et sans accroc. Il n'est pas question de décréter un beau matin qu'il faut commencer un « dressage » parce que votre chien vous a désobéi la veille !

Chez vous, le chien a très vite besoin, par atavisme, de se situer socialement dans la hiérarchie de la « meute » familiale :

  •   Au chenil, les choses sont claires, le mâle ou la femelle dominant lui apprend très vite la hiérarchie de la meute, en particulier « à la gamelle ».

  •   Dans le milieu familial, le risque est que tout le monde ne parle pas le même langage et que les interdits ne soient pas les mêmes pour tous.

 

Parlons du langage

 Le chien bien entendu ne comprend pas le sens des mots (à proprement parler) et retient uniquement l'intonation de la voix de sa maîtresse qui « gronde » en élevant le ton ou qui « caresse » en susurrant des mièvreries.

Le vocabulaire doit être volontairement restreint, quelques mots suffisent :

  •   Viens ! pour appeler.
  •   Assis ! pour demander l'immobilité.
  •   Derrière ! pour le faire marcher derrière vous ou à côté.
  •   Non ! pour stopper une action immédiate (monter sur la table, sauter sur un convive, lever la patte à la maison, etc.).
  •   Apporte ! pour vous ramener un objet de jeu ou un gibier.
  •   Aller ! pour l'envoyer jouer ou pour commencer une action de quête de chasse.

Avec ces six mots, tout le dressage est possible.

Bien sûr, vous pouvez en ajouter quelques-uns dont vous avez l'habitude pour la joie, la colère ou la flatterie ; mais pas trop ! Avec ce langage simple, vous pouvez « baliser » votre chien et mettre en place les « interdits » qui vous semblent indispensables. Attention, sous peine de « déboussoler » votre Jack Russell et rendre le dressage difficile, le langage et les interdits doivent impérativement être les mêmes pour tout le cercle familial.

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Les interdits

À côtoyer beaucoup de Jack Russell Terriers, on s'aperçoit vite que s'ils sont souvent bien éduqués certains sont de véritables « sales gosses ». Un chien bien élevé ne tire pas sur sa laisse et reste calme en compagnie. Il est « dominé » par le dressage de son maître. À l'inverse, celui que les éleveurs ont tendance à appeler « le chien de particulier », s'il n'a pas été bien éduqué, tire sur sa laisse, trépigne, gémit, aboie et rend la vie impossible à son propriétaire qui avoue son impuissance en lui tenant des discours inutiles. Le maître est dominé.

L'apprentissage du langage

Viens ! Vous appelez le chien avec le « viens » et vous restez immobile. C'est le chien qui doit se déplacer, jamais le maître. Vous récompensez ensuite votre compagnon avec une friandise et une caresse. L'apprentissage est rapide. Attention : après une bêtise, il ne faut jamais utiliser le « viens » pour l'appeler afin de le gronder ou le corriger. Après une ou deux expériences de cette nature, le chien n'obéit plus à l'ordre viens !

Non ! Il est prononcé dans l'action immédiate d'une bêtise ou d'un interdit, jamais après ! Le chien vit le présent. Une « engueulade » ultérieure ne sert à rien. Elle est négative et oblige le chien à la fuite ou au conflit. Si l'interdit est commis trop loin de vous, vous ne devez rien faire ! Quelquefois et toujours par surprise, vous pouvez lui lancer des objets (verre d'eau, boîte d'allumettes, graviers etc..) qui lui font stopper l'action. Au chenil, le chien qui fait sa soumission à un autre, stoppe immédiatement la colère de ce dernier et assure sa survie. Faites de même ! Après une faute sanctionnée, si le chien vous fait sa soumission, calmez-vous immédiatement et flattez-le. Il ne sert à rien de crier après le chien en prononçant son nom d'un ton furieux. Son nom doit systématiquement être associé à quelque chose d'agréable qui doit le faire venir. Vous ne devez pas non plus le menacer avec la main ou un objet. Si cela peut vous aider à stopper votre colère, n'hésitez pas à l'isoler …

Assis ! Vous levez la main ou un doigt en prononçant doucement « assis » et vous obligez le chien à s'asseoir avec l'autre main, la première restant tendue. Dès qu'il est assis, vous lui offrez une récompense. La répétition de cette leçon conduit le chien à la position assise à l'ordre. Mais attention, pas d'énervement ! Les leçons doivent être très courtes (une à deux minutes) et répétées dans le temps (une par jour ou tous les deux jours).

Ne soyez jamais pressé ou impatient.

Derrière ! Il vous faut une petite barrière à claire voie que vous trouverez dans votre jardin ou dans un parc. Vous obligez votre Jack Russell Terrier à rester derrière la barrière que vous ouvrez et refermez. Au début, l'ordre « derrière » se donne en levant la main comme pour le « assis ». Bien enregistré, ce réflexe est très utile lorsque vous ouvrez la porte pour éviter que le chien s'échappe ou se rue sur un visiteur.

D'une façon générale, vous devez avoir à l'esprit que le dressage s'obtient lentement, sans brutalité et que c'est finalement l'amour du Jack Russell Terrier pour son maître qui le permet. Vous devez toujours récompenser les progrès acquis et les bonnes actions par une caresse ou une friandise. Il faut trouver des palliatifs aux bêtises. Par exemple, le chiot qui mordille tout, doit avoir sa balle ou son jouet que vous lui donnez immédiatement après un « interdit » de mordillement, etc.

Si vous avez plusieurs chiens chez vous, il est très important de surveiller vous-même leur comportement « à la gamelle ». C'est là que vous pouvez rapidement évaluer, leur bonne santé, leur embonpoint, leur appétit, leur humeur. Sur une portée de chiots, vous reconnaîtrez très vite, les coléreux, les gais, les tristes, les timides, les beaux, les moins beaux, etc. Lorsque votre dressage est terminé et suffisant, il faudra « l'entretenir » à la gamelle. Par exemple, vous obligez le chien à manger à l'ordre. S'ils sont plusieurs, les autres regardent le premier manger et attendent leur tour... Si vous réussissez cela, ce qui est relativement facile, vous avez réussi votre dressage et vous êtes le dominant de la meute !

Un point particulier du Jack Russell Terrier m'a toujours surpris par rapport aux autres races. Entre quatre et six mois, il y a une période difficile où le chien va vous tester. Il était jusqu'à présent docile, joueur, déjà obéissant et un jour, c'est comme s'il avait tout oublié, en particulier revenir à l'appel de son nom ou de viens. Pendant cette période difficile, soyez patient et calme et recommencez l'apprentissage du « viens » avec douceur. Si vous avez du mal à garder votre calme, arrêtez tout et recommencez un mois plus tard.

Bonne chance.

Source : Jack Russell Terrier club